Qu’est-ce que la foi ?
Un jour, c’est l’évangéliste Luc au chapitre 17 versets 5 et 6 qui nous en fait le récit, les apôtres dirent au Seigneur : Donne-nous plus de foi. Le Seigneur répondit : Si vous aviez de la foi comme une graine de moutarde, vous diriez à ce mûrier : « Déracine-toi et plante-toi dans la mer », et il vous obéirait. C’est une image forte, la foi de la taille d’une graine de moutarde rien d’autre, mais cette graine est suffisante, pour déplacer un mûrier et l’enraciner dans la mer ; pour déplacer également une montagne.
Dans un autre récit Marc 9 : 22-24, et chez un autre évangéliste, l’évangéliste Marc, ce dernier nous rapporte ce fait, d’un Père étreint par la douleur, l’angoisse, la Peur, et ce Père vient voir Jésus le suppléant d’intervenir en faveur de son fils : « … Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours. Aie compassion de nous, ce Père partage toute sa souffrance, son désarroi, le trouble qui envahit son cœur de Papa. Jésus lui dit : Si tu peux le croire, tout est possible à celui qui croit.
Aussitôt le père de l’enfant s’écria : Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! »
Ce passage de l’évangile de Marc est une parfaite illustration qui nous explique ce que signifie cette graine de Sénevé. Ainsi est-il possible et cela nous concerne tous, d’être simultanément, rempli de foi et d’être envahi par le doute, d’avoir confiance en Dieu et en même temps par la perplexité ? Est-ce possible d’avoir la foi et donc d’être dans le doute, La réponse est Oui mes amis !
Vous pouvez avoir la foi que Dieu veut que vous fassiez quelque chose et cependant être en proie à l’angoisse, au doute. Le courage ou la confiance en Dieu ne sont pas l’absence de peur. Le courage, c’est aller de l’avant et faire ce pour quoi vous avez été appelé en dépit de votre crainte.
Vous devez commencer avec la foi que vous possédez déjà : elle peut être de la taille du grain de Sénevé, faible, mais commencez à ce point-là. Ce Papa que nous décrit l’évangéliste Marc est éprouvé par la Peur, son fils est sans doute atteint d’une grave maladie, il supplie Jésus et Jésus regarda cet homme et lui dit : « Je peux guérir ton fils. Si tu crois, je vais le guérir. »
Le père a alors prononcé cette phrase qui parle à Beaucoup d’entre nous ce Matin : « Seigneur, je crois ! Viens au secours de notre incrédulité ! » Seigneur ce matin viens au secours de mon frère et de ma sœur qui vit dans l’incrédulité, touche sa famille, interviens dans sa situation, il est en proie à de grandes difficultés, il fait face une grande épreuve, secours le Seigneur, viens au secours de sa foi.
J’ai la foi mais j’ai aussi des doutes
Éprouvez-vous cela ? « Seigneur, j’ai la foi, mais j’ai aussi des doutes. » Ce Papa aimant était rempli de foi et de doutes. Cependant, en dépit de ses doutes, il est allé de l’avant et a demandé un miracle à Jésus. Et il a obtenu ce miracle : Jésus a guéri son fils.
Je veux vous encourager à parler à Jésus, à partager tes doutes, vos doutes, à lui dire honnêtement sans tricher combien tu te sens faible, que vous vous sentez impuissant, et que tu veux ou que vous voulez tout simplement croire même si ta foi, votre foi est à la hauteur d’un grain de sénevé.
Aussi mes amis, peu importe combien vous pensez que votre foi est fragile ou faible, elle est suffisante. Oui ta foi insignifiante est suffisante pour que Dieu déplace cette montagne dont tu penses que le franchissement est impossible sans le secours de Dieu.
Or mes Amis, pour avancer, grandir cependant dans la foi, l’apôtre Paul dans l’épitre aux Romains 10.27, nous déclare que la Foi en Dieu vient de ce que l’on entend : la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu. La foi en Dieu trouve sa source dans la connaissance de la Parole qui touchera certainement votre cœur.
C’est à la fois, la méditation, l’enseignement, la lecture de cette Parole qui sont source de cette foi. La foi n’est ni une émotion, ni une impression.
La foi en Dieu n’est ni un sentiment, ni un ressenti
La foi en Dieu au sens biblique ne se réduit ni à un sentiment, ni à un ressenti, ni à une croyance, ni à une appréciation.
Lorsque je déclare « je crois en Dieu », cela ne se réduit pas à « Dieu existe » ou « je crois à l’existence de Dieu ». La foi en Dieu ne relève pas seulement d’une conviction en son for intérieur. En réalité la foi en Dieu se définit comme celui qui acquiesce, qui approuve l’appel de Dieu dans sa vie, qui consent à se remettre totalement et complètement au plan de Dieu dans sa vie : Père que ta volonté soit faite et non la mienne. Le désarroi de ce Papa qui est rapporté dans l’évangile qui crie à Jésus, le suppléant d’intervenir s’en remet complètement au plan de Dieu, à l’intervention du Dieu vivant. S’en remettre complètement au plan de Dieu est également ce que Abram fit en obéissant à Dieu Abraham eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice.
La foi en Dieu suppose une mise en mouvement « Marc 9.22 : « ce Père vient voir Jésus », une interaction vivante c’est-à-dire que je suis disposé à voir Dieu, à rencontrer Dieu, me laisser toucher par l’amour de Dieu, disposé à me laisser rencontrer, disposer à vivre une intimité totale avec Dieu, disposé à une relation vivante avec Dieu.
N’est-ce pas l’apôtre Pierre qui nous déclare lui son témoin, lui qui l’a approché, que nous aimons Jésus sans l’avoir même connu. « Vous l’aimez sans l’avoir vu, vous croyez en Lui sans le voir encore et vous vous réjouissez d’une joie indescriptible, glorieuse, parce que vous obtenez le salut de votre âme pour prix de votre foi. 1 Pierre 1.7-9
La foi Chrétienne est un mouvement d’amour envers Dieu, je ne crois pas seulement en Dieu, je l’aime, et j’accepte de me laisser embrasser par le Père, j’accepte de me laisser gagner par l’amour du Père. Cela suppose de ma part, un abandon, cela suppose d’avoir foi en Dieu, or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car il faut que celui qui s’approche de lui croie que Dieu existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent. Hébreux 11.6
Ainsi la foi authentique s’affirme comme une rencontre personnelle avec Jésus-Christ, une relation vivante, sans doute bien plus, comme la mise en pratique de sa parole. N’est-ce pas à nouveau l’apôtre Pierre (2 Pierre 1.15) qui nous conforte dans cette attitude, nous exhorte à mettre en pratique la Parole de Dieu « Faites tous vos efforts afin d’ajouter à votre foi la qualité morale, à la qualité morale la connaissance ». La connaissance qui est ici connaitre Dieu, connaitre la personne de Dieu.
La foi vient de ce que l’on entend
L’apôtre Paul déclare dans l’épître aux romains que » la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » Romains 10 verset 17. La foi est bien plus que croire, mais il s’agit d’entendre, et d’entendre Dieu et Paul ajoute que ce que l’on entend vient de la Parole de Christ. Cette parole de Paul nous conforte dans l’idée que la foi résulte d’une capacité à nous rendre disponible, à rendre disponible notre cœur comme pour recevoir une eau qui vient étancher notre soif, un pain de vie qui vient nourrir notre âme. Dieu entend ainsi parler à notre cœur, le siège même de notre âme et ce n’est pas à notre raison à qui s’adresse, car notre raison est incapable d’entendre la sagesse de Dieu au-dessus de tout raisonnement et pensée humaine. Dieu veut ainsi parler à notre cœur et seulement à notre cœur afin de faire croître notre foi.
Connaitre Dieu, c’est écouter sa parole et la mettre en pratique
Vous notez bien, il s’agit de vivre une réelle qualité morale et de la compléter par la connaissance de Dieu, connaitre Dieu, c’est connaitre, c’est aimer sa parole, c’est la mettre en pratique.
La foi en Dieu, la véritable foi qui s’incarne en Jésus-Christ, c’est également un appel à vivre l’Église ensemble comme le corps de Christ, le lieu ressource de mon édification dans la communion parfaite de ceux qui sont appelés à vivre et conforter, totalement la dimension de la foi salvatrice du rachat à travers la mort et la résurrection de Jésus, ce rachat à la croix de Jésus, se traduit pour ceux qui ont choisi de se remettre à Christ de le vivre comme une source de paix.
La foi vient aussi de la Manifestation de l’Eglise dans le monde, l’église qui révèle Jésus au monde. Nos assemblées sont appelées à manifester ensemble le corps de Christ. Plus l’église connaitra Dieu, plus elle sera unie, se fortifiera dans la foi, plus elle deviendra aimante et rayonnante de cette foi en Dieu.
Actes 16…5 Les Eglises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour.
Romains 12.3.5 nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres. L’unité des Chrétiens est aussi une condition de la manifestation de la Foi, n’est-ce pas Jésus qui nous dit que là ou deux trois s’accorde et tout ce qu’ils me demanderont en mon nom je les exaucerais des cieux …
Et Paul ajoute dans Colossiens 2 : 7 étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.
Que faire donc, frères s’interrogera Paul s’adressant aux Corinthiens ? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. La foi doit ainsi être fortifiée en Eglise, en laissant à Christ le soin de nous enseigner, de nous interpeller, de nous édifier.
Matthieu 7. 24 C’est pourquoi, et c’est une parole de Notre Seigneur Jésus, quiconque entend ces paroles que Jésus prononce, et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Le seigneur nous invite à bâtir, à construire notre foi, à nous laisser pénétrer par la parole vivante qui ne relève ni d’un sentiment, ni d’une impression mais bien de l’effusion de son esprit qui dépose en nous le verbe de Dieu qui veut se faire chair en chacun d’entre nous.
La foi est une confiance en Dieu
Le mot « foi », dans la Bible, est l’un des mots utilisés pour décrire l’attitude de l’homme devant Dieu. Il est traduit par le grec pistis dont le sens premier signifie « confiance », et ce mot ne relève ni du vocabulaire religieux, ni du vocabulaire de la croyance. Ces mots sont eux-mêmes la traduction de termes hébreux qui dérivent de la même racine aman, un radical qui évoque la solidité, la fermeté. La foi biblique est donc d’abord affaire de confiance en Dieu, avant de concerner une croyance ou un contenu dogmatique.
La lettre aux Hébreux (11,1) définira la foi comme :
–— »… Mettre sa foi en Dieu, c’est être sûr de ce que l’on espère,
–— « c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas.“
Pour l’auteur de l’épitre aux hébreux, la foi est une vérité éprouvée certes, une certitude, mais elle s’exerce vis-à-vis d’une réalité encore à venir, une réalité qu’on ne voit pas. Par nature, la foi est donc risque de la confiance.
Le terme Aman confiance en Dieu est décliné à plusieurs reprises dans le livre de la Genèse :
Genèse 15 : 6 Abram eut confiance (‘Aman) en l’Eternel, qui le lui imputa à justice.
Exode 14 : 31 Israël vit la main puissante que l’Eternel avait dirigée contre les Egyptiens. Et le peuple craignit l’Eternel, et il crut (‘Aman) en l’Eternel et en Moïse, son serviteur.
Dans le terme Aman, qui signifie confiance en Dieu, j’ai relevé que mot Hébreu signifie stable, la foi en Dieu donne la stabilité, ce que Jésus a exactement partagé dans un texte de l’évangile en indiquant que le croyant est invité à construire sa maison sur le Roc.
Dans les Évangiles, Jésus compare en effet le croyant à un homme qui construit sa maison sur le roc et qui lui confère ainsi un caractère vraiment indestructible. Il donne à Simon, le premier disciple à reconnaître en lui le Messie et fils de Dieu, le surnom de « Pierre », allusion à la foi qui fait de lui un roc.
Pour caractériser la relation du croyant à son Dieu, la Bible n’utilise jamais sauf Jacques, dans ses traductions grecques, le mot de religio qui est habituellement employé dans le monde antique (et qui insiste sur l’observance des rites, l’obéissance aux commandements et le respect scrupuleux des coutumes).
Ainsi les écritures marquent de cette manière le caractère profondément singulier de l’attitude croyante en Israël : le croyant n’est pas celui qui croit que Dieu existe, mais c’est celui qui a confiance en Dieu. Cette foi se vérifie dans la vie quotidienne, par l’observation des commandements. Elle donne la certitude de la réalité de Dieu et de sa vérité.
La foi est fondée sur la puissance de Dieu
Or la foi en Dieu n’est pas fondée sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu « afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2 :5).
Pour parler de la foi, plutôt que de s’appuyer sur des énoncés théologiques ou abstraits, la Bible s’appuie sur de nombreux récits : la Bible fait d’Abraham le modèle de tout croyant, Ainsi Abraham ne croit pas seulement, il fait confiance en Dieu, vous comprenez Abraham fait confiance en Dieu, en Dieu même quand Dieu lui demande le sacrifice le plus déchirant qui soit. Aimerons-nous Dieu à ce point si le Seigneur nous interpellait à le suivre, alors que nous avons-nous tendance à nous regimber au moindre petit effort demandé comme venir prier, louer Dieu, méditer sa parole. Un autre modèle est Job, qui conserve la foi malgré la souffrance injuste dont il est victime.
Le Nouveau Testament propose, lui aussi, un modèle de croyant : Jésus, dont Paul dit dans la Lettre aux Galates que, par sa foi, il est l’auteur de notre salut.
Le geste dans lequel Jésus manifeste ce qu’est la foi est l’offrande qu’il fait de sa propre vie, dans un acte de confiance totale en Dieu. La foi est ainsi, pour les Écritures chrétiennes, le lieu du salut de l’humanité. La foi n’est pas innée selon Paul, « elle vient de ce que l’on entend et on entend par une parole du Christ » (Romains 10 : 17) 1.
L’apôtre Jacques (Ch4 v26)1précise quant à lui que « la foi sans les œuvres est morte ».
Dans sa lettre l’apôtre Jacques rappelle que la foi doit montrer sa vitalité par des actes qui lui sont conformes. Il ne s’agit donc pas seulement d’une disposition intérieure, d’un sentiment intime, mais d’une dynamique qui vise la mise en pratique. La foi sans les œuvres est morte. Ainsi la foi consiste dans l’amour du prochain jusqu’à l’oubli de soi, de son égo. Aimer, c’est aider, c’est visiter, c’est être avec, c’est se laisser solliciter QUAND Dieu t’y invite.
Un autre modèle de croyante est Marie, mère de Jésus, qui a cru, la première, en la réalisation de la promesse qui lui était faite par l’ange Gabriel.
La foi biblique, si elle concerne d’abord la confiance en Dieu, n’exclut nullement la dimension de connaissance des réalités divines. Cette connaissance se situe simplement dans le contexte plus fondamental d’une relation personnelle et intime avec notre Dieu.
Mes chers amis, j’aimerais conclure ce message par ce texte de Paul s’adressant aux Galates…. « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2 :20). Voilà mes amis l’authentique Foi, vivre la foi au fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi…
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