Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui… ? Lecture du psaume VIII

Le 23 octobre 2018 par dans Etudes Bibliques

Lorsque nous sommes frappés par le deuil, la mort de proches, de parents, d’amis que nous avons côtoyés, lorsque nous avons vécu l’abandon, la séparation avec un être cher, la question du sens même de la vie, de notre vie surgit. La question du sens, jaillit, souvent au jour du malheur.

En période d’épreuve, de deuil, de détresse ou de grande solitude, cette question étreint en réalité tout notre être.

Nous cherchons à comprendre, parfois un sentiment de doute nous envahit, mais pourquoi Seigneur, ces amis sont-ils partis si tôt, pourquoi m’infliges-tu cette épreuve ? Pourquoi la maladie a-t-elle paralysé mon corps, abîmé et blessé mon existence ? Pourquoi la solitude envahit-elle mon être ? Pourquoi m’abandonnes-tu ? Pourquoi ne réponds-tu pas quand je crie à toi ?

Mais pourtant Dieu n’est pas silencieux, même si son silence nous semble bien pesant et apparemment sans réponses, Dieu qui se fait apparemment attendre, ne laisse pas ses enfants sans réponses.

Le psaume VIII nous révèle que ce Père n’est en réalité pas si lointain, il se souvient de nous, il prend soin de nous, il nous couronne de gloire et d’honneur ! Ce verset décrit de façon prégnante la dignité de l’homme, que nous sommes en quelque sorte de nature et de condition divine, Dieu a laissé son empreinte en nous.  

En lisant le psaume VIII écrit par le Roi David, je suis frappé par la profondeur du texte et de la question que David pose « Qu’est-ce que l’homme ? ». L’homme qui est le seul dans le règne animal à se questionner, à s’étonner, à s’éveiller en conscience puis à s’émerveiller, interroge pourtant l’esprit de David. David face à la Grandeur de Dieu qu’il célèbre, questionne celui qui a fait la terre et les cieux ! La question de David est pourquoi Dieu se soucie-t-il de l’homme ?

Pourquoi, en fin de compte se souvient-il de moi ?

Pourquoi, mon sort, ma condition d’homme à l’échelle de cet univers,  soucie en quelque sorte le créateur de l’univers comme le mentionne David dans ce psaume 8, ce 8 qui forme comme un ruban vertical, le symbole de l’infini .

La méditation de David dans ce psaume VIII, nous révèle au plus profond de nous-même, une méditation véritablement inspirée par l’Esprit Saint, David nous rappelle que malgré notre fragilité, Dieu a fait l’homme de peu inférieur à lui et l’a couronné de gloire et d’honneur.

Ailleurs les écritures nous révèlent que nous relevons tous de son souffle. Le livre de Job, au chapitre 33 et au verset 4, nous rappelle à tous, que l’Esprit de Dieu a créé l’homme, et le souffle du Tout-Puissant anime tout notre être. Pourtant le livre de Job (Job 25.4-6) souligne que l’être humain n’est qu’un vermisseau, mais ici il ne s’agit pas de la nature créée infiniment respectée par Dieu mais plutôt de la nature morale de l’homme, sa nature en quelque sorte pêcheresse.

Le livre de la Genèse au chapitre II, verset 7 nous rappelle également que : « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. » Dieu a mis la vie en nous, nous ne sommes de fait pas réduit à un amas de poussières, une masse de poussières d’étoiles.  

Mais mon étonnement ne se réduit pas à cette question, mon étonnement est la réponse apportée par David… Car David en réalité ne s’arrête pas à la Question « Qu’est-ce que l’homme ? Non David apporte à chacun d’entre nous cette réponse que nous devons faire notre, Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme pour que tu prennes soin de lui 

Cette question de l’existence de l’homme ne se réduit donc pas à un sentiment de néant, non la question de l’existence de l’homme est associée à la personne même de son créateur !

David s’étonne en réalité que Dieu puisse se souvenir de l’homme et puisse aussi prendre soin de lui !

Ce psaume 8 du Roi David me fait penser à cette parole de Jésus qui confirme l’attention inconditionnelle, l’amour inconditionnel que réserve le Seigneur à toute créature, à tout homme …. Mathieu 5.45 : afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

L’attention que réserve Dieu à tous les hommes nous est également rappelé par le prophète Jérémie 5 :24 … Notre Dieu, qui donne la pluie en son temps, La pluie de la première et de l’arrière-saison, Et qui nous réserve les semaines destinées à la moisson.

Paul lui-même mentionne dans le livre des Actes que Dieu n’a cessé et ne cesse également de rendre témoignage de ce qu’il est en faisant du bien, en dispensant à tout homme le témoignage inlassable et absolu de sa bonté :

Actes 14…16-17 Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, quoiqu’il n’ait cessé de rendre témoignage de ce qu’il est, en faisant du bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos cœurs de joie. 

Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui pour que tu prennes soin de lui ? A l’échelle même de sa création Dieu veille sur sa création et comme je le rappelais lors d’une précédente intervention…Au cœur même de la planète Terre, il y a une sorte de dynamo le plasma qui émet ce que l’on appelle le champ magnétique terrestre, ce champ magnétique joue un rôle primordial pour protéger la terre contre le rayonnement solaire, c’est une forme de bouclier.  Le champ magnétique terrestre a en effet une fonction de bouclier, une fonction essentielle dans le développement de la vie sur Terre, en déviant les particules mortelles du vent solaire formant ainsi les aurores boréales et australes.

Le roi David contemple les cieux, il observe la lune et les étoiles, il observe l’infini, puis sans doute Salomon, se souvient-il de l’étonnement de son Père, le Roi David ! Plein de perplexité au moment de la dédicace du temple, Salomon proclame que les cieux des cieux ne pouvaient pas contenir celui qui a créé les cieux et la terre, comment Dieu pouvait-il alors habiter un temple qui lui était dédié.

Pourtant Salomon au plus profond de son intimité, de son âme savait avant la chute de l’homme que Dieu se promenait dans le jardin d’Éden en compagnie de l’homme. Dans son immense grandeur, dans sa dimension infinie, malgré la déchéance de l’homme qui n’habite plus désormais l’Éden, Dieu s’est pourtant mis à la hauteur de tous les hommes, et se souvient de chacun d’entre nous, il prend soin de chacun d’entre nous et persévère à nous aimer sans réserve.    

Si le roi David comme Salomon prennent en réalité conscience qu’ils sont en réalité sans importance, en comparaison de la grandeur de Dieu, ils réalisent l’infinie bonté de Dieu égale à sa création, elle aussi infinie.

Pourtant David est saisi par la perplexité, la question du Psalmiste évoque une forme d’incertitude …mais l’incertitude est seulement en apparence : Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui et que tu prennes soin de lui ?

J’aimerais au travers de ce psaume VIII vous encourager à réaliser et à prendre pleinement conscience de :

  • L’importance que chacun d’entre nous a aux yeux du Seigneur,
  • Du soin que Dieu nous porte en dépit des difficultés de la vie, et même des épreuves que ce monde nous inflige ! (1 Jean 3.2).

L’apôtre Jean écrit : 1 Jean 3 h 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.

Oui Éternel notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre !

Ne lisez-vous pas dans Matthieu 6 Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? et pourtant nous savons également que Dieu connaît tous les oiseaux des montagnes, Et tout ce qui se meut dans les champs lui appartient et que tous les animaux espèrent en Dieu pour qu’il donne la nourriture en son temps. Job 35 : 11 Job 38 : 41 et Psaume 104 : 27.

Le Seigneur te l’assure mon frère et ma sœur, tu vaux plus que les oiseaux du ciel et que la grandeur de Dieu, c’est d’être à ta hauteur et de prendre soin de toi… Luc 12:24
Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier ; et Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux !

Voici le Seigneur nous faisons cette invitation vraiment pressante, de nous confier entre ses mains, de ne pas nous replier sur nous-même, mais de lui confier notre âme, notre être tout entier.

1 Pierre 5.6… Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous !

Psaume 40 : 17 Moi, je suis pauvre et indigent ; Mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur : Mon Dieu, ne tarde pas !

Psaume 55 : 22 : Remets ton sort à l’Eternel, et il te soutiendra, Il ne laissera jamais chanceler le juste.

Matthieu 6 : 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtu. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?

Le roi David auteur de cette magnifique méditation sur la grandeur de Dieu et s’interrogeant sur la condition de l’homme, n’a-t-il pas été terrifié, éprouvé tout au long de son existence, de terribles angoisses comme le rapporte le livre de 1 Samuel 30:6 David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l’amertume dans l’âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Mais David reprit courage en s’appuyant sur l’Éternel, son Dieu. Alors mon frère, ma sœur en Christ, reprends courage et appuie-toi sur l’Éternel ton Dieu ! Prends courage… Amen !