Les relations conflictuelles

Le 3 mars 2019 par dans Etudes Bibliques

Nous faisons face parfois à des situations relationnelles compliquées, les relations humaines sont souvent très compliquées, parce que les relations sont entachées bien souvent par le péché. Le Seigneur m’a mis à cœur de vous parler de cette dimension relationnelle, afin que nous puissions grandir en maturité en église, c’est-à-dire faire un même corps, croître ensemble dans une même pensée, un même cœur, une même âme en recherchant autant que cela peut être possible la paix dans ce qui fait notre complémentarité.

Nous connaissons tous ce verset de Hébreux 12.14-15

Hébreux 12.14 Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.  Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés …

Nous sommes pressés de veiller sur la qualité d’une vie relationnelle qui ne produise aucun trouble, aucune racine d’amertume ; le Seigneur nous presse de rechercher la paix, de veiller à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu, qu’aucun d’entre nous par son attitude, envers les autres, ne produise du trouble et ne soit de nature à souiller le corps de Christ, à l’infecter par son comportement immature. 

Nous devons veiller à ne pas générer les attitudes qui créent le trouble dans la relation avec l’autre, comme la médisance, l’arrogance, le mépris de l’autre, le manque d’humilité, la suspicion, l’absence de soumission aux uns et aux autres, la prétention d’imaginer que l’on est supérieur à son frère et à sa sœur, la prétention de son auto suffisance, de savoir, et de ne pas désirer d’apprendre des autres.

Philippiens 2.3-4 « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres ».

Or la Bible mes frères et sœurs est extrêmement riche pour évoquer cette dimension relationnelle, au cœur de toute notre existence. Les écritures nous enseignent partout l’humilité, d’être sensible à notre prochain en ne considérant pas nos propres intérêts, mais en considérant aussi ceux des autres. 

Cette sensibilité s’appelle l’amour, l’attention donnée aux autres, la capacité de sortir de notre ego, de chez soi, de notre zone de confort et de consentir à ce geste qui traduit votre intention de rencontrer réellement l’autre, de l’estimer sans porter sur lui le moindre regard rempli de méfiance, de mépris ou de critique. Rappelons-nous qu’il n’y a pas de communion avec Dieu sans communion avec les autres, de vie de prière, sans vie relationnelle avec notre proche et notre prochain.

Ainsi comme l’écrit Paul aux Galates 5 : 26 « Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres ».

Dans ces contextes de vie relationnelle, toute la semaine, je songeais à la figure d’Agar mais qu’allais-je dire, allais-je m’attarder sur la figure délaissée de cette femme rejetée, abandonnée, puis consolée par Dieu. 

J’y songeais fortement et je pensais notamment à Jésus et son rapport plein de compassion avec ceux qui sont rejetés, mis de côté et c’est bien d’ailleurs ce qui transpire à travers l’épisode de cette relation compliquée entre ces deux femmes ; mes ami(e)s : Agar et Sara ne se supportaient pas. C’est d’ailleurs une litote, l’une méprisait celle qui était sa maitresse, l’autre la détestait. 

Il y avait chez Saraï un côté malveillant, n’hésitant pas à la mettre au désert, Abraham le brave homme était bien embarrassé par cette situation conflictuelle et l’outre d’eau était une bien maigre solution, heureusement que Dieu offrit dans le désert un Puits d’eau, qui allait la rassasier et la rafraichir tout au long de son existence, je pensais là à la Samaritaine, méprisée des Juifs mais en revanche aimée par Jésus qui lui fit la promesse d’une source d’eau intarissable. 

Ainsi l’Eternel ne discrimine pas, ne différencie ni Sarah, ni Agar, la preuve est qu’il posa malgré tout un regard plein d’affection sur Agar et la consola d’ailleurs à deux moments de la vie de cette femme : 

  • Genèse 16, Agar dût se retirer et fuir Sarah « Je m’enfuis de chez Saraï ma maitresse » 
  • Genèse 21, Sarah expulsa avec le consentement d’Abraham, l’égyptienne Agar et son fils Ismaël. 

A deux reprises de l’existence de cette femme brisée, malmenée, l’ange de l’éternel s’est alors manifesté pour consoler Agar et lui fit les mêmes promesses que celles données à Abraham. Dieu est le consolateur de tous et son amour vraiment universel, pas seulement confiné à son seul Peuple.  

Nous le voyons dans ces textes respectifs de Genèse 16 et 21, que les relations entre Agar et Sarah ont été dès lors très compliquées. Sarah n’était pas une femme très commode, c’est le moins que l’on puisse dire, avec ce caractère intempestif, impatient, empressé, cette femme toujours désireuse de protéger son pré carré, de ne rien partager ou presque et sans aucun doute elle se mit à le regretter, mais transgressa le pouvoir de Dieu de faire en son temps. Bon c’est vrai je viens de rhabiller Sarah pour l’hiver mais j’ai prévu pour Agar un portrait qui ne l’honore pas davantage. Agar n’était-elle n’était pas moins arrogante. Agar a su créer elle-même par son mépris pour Sarah, cette situation que nous avons décrit dans Hébreux 12.14-15, mettre finalement le déshonneur dans le cœur de Saraï. 

En effet Agar et Saraï auront une relation de rivalité, une relation compliquée. Saraï est à l’origine de cette relation compliquée en plongeant comme d’ailleurs la loi Mésopotamienne le permettait, son mari dans les mains d’Agar l’esclave égyptienne, sans doute un cadeau du Pharaon pour se faire pardonner. Ce cadeau fait à Abraham fut infecté par le trouble suscité par Saraï et nous le verrons par la suite pour le couple Abraham et Saraï. Ce trouble prendra une nouvelle dimension avec l’arrogance, le mépris d’Agar qui se voyant enceinte, offensa par son attitude sa maitresse en soulignant sans doute sa stérilité.

En fait mes frères et sœurs nous pouvons être à l’origine de nos propres problèmes, ne les imputons donc ni à nos frères et sœurs. 

Nous sommes à l’origine de problèmes quand nous nous mettons à piaffer d’impatience. Lorsque nous nous mettons à la place de Dieu, en provoquant les situations qui ne nous avaient pas été demandés de provoquer. 1 Corinthiens 10 : 22 « … Sommes-nous plus forts que lui ? » autrement dit plus fort que Dieu….

Romains 12 : 3 Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Alors revêtons nous de modestie et sachons attendre, sans piaffer d’impatience, sans se mettre à la place de Dieu, sans entreprendre avec le concours de l’esprit Saint.

AGAR ! Sarah ! l’une et l’autre tout au long de leur histoire, de leur relation, vont être en conflit. Pourtant le Seigneur, l’ange de l’Eternel qui préfigure Christ, invite Agar à renouer à nouveau cette relation avec Sarah en faisant preuve de moins d’arrogance, de non mépris et de faire preuve d’humilité. 

« Retourne vers ta maitresse, et humilie toi, sous son pouvoir » ce qui signifie en d’autres termes ne la conteste pas, ne la provoque pas, ne la déteste pas mais reconnais là, car je la reconnais, elle est bel et bien ta maitresse, et elle a une autorité sur toi. « Retourne vers ta maitresse, en faisant preuve d’humilité, sois à ta place autrement dit, sans arrogance. 

C’est en effet un aspect que j’aurais pu traiter longuement, mais le Seigneur dans la Nuit de Jeudi à Vendredi, me révéla en songe, ce qu’il attendait de ce message. Le Saint Esprit insista, afin que je parle de l’humilité comme une condition sine qua none, des relations que nous avons à conduire en église afin de ne pas infecter le corps de Christ, afin que les « mouches » ne viennent corrompre la qualité de nos relations. 

Notre arrogance peut être coupable pour le Seigneur d’un grand péché et nous pouvons affecter le corps de Christ par une attitude remplie d’orgueil et de notre incapacité à reconnaitre l’autre dans ses besoins, de notre incapacité à entendre les besoins des autres, de notre incapacité à ne pas blesser les autres. Dieu veut t’enseigner à aimer le proche, le prochain, l’église. Aime l’église, aime tes frères et sœurs, aie pour chacun de l’égard, reconnais les dans leurs apports, leurs fonctions et la communauté t’accueillera sans méfiance, pleinement, totalement… 

Ne méprisons aucun frère, aucune sœur, ayons de l’égard pour tous, n’oublie pas que Dieu est celui qui aime ton frère, ta sœur autant qu’il t’aime et que tu n’es pas le centre. Sarah n’était pas le centre, Dieu aimait Agar, au point qu’Agar nomme ce Dieu qui prit soin d’elle Atta El Roj. Toi le Dieu qui me voit !

Toi le Dieu qui me voit, tel est le nom qu’Agar donna à Dieu le jour où plongée dans la détresse, le désespoir, l’accablement, elle se crut abandonnée de tous, mais le dieu tout puissant se révéla à elle, elle l’esclave égyptienne, elle reçut une promesse équivalente à celle d’Abraham, elle aussi, elle allait être la mère d’une grande nation. 

Mais Permettez-moi d’insister sur cette expression qui nomma Dieu, Atta El Roj Toi le Dieu qui me voit. 

Nous ne sommes pas mes amis, pour celui qui a fait la terre et les cieux, un être anonyme, un nombre, mais bel et bien une personne qu’il connaît, le Seigneur pose son regard sur chacun d’entre nous. Tu es le Dieu qui me voit, nous pouvons ici l’affirmer pour chacun d’entre nous, tu es le Dieu qui me voit.  Le Seigneur est un Père qui veille et prend soin de chacun d’entre nous. 

Le Roi David, en composant ses Psaumes, nous enseigne l’intimité personnelle avec Dieu, que nous devons apprendre et vivre chaque jour :

« Éternel ! tu me sondes et tu me connais, Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée ; Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies. Psaume 139.

Dieu ne méprise personne, aucun d’entre nous n’est méprisé par Dieu, alors recherchons la paix avec tous, et allons à ce puits que Dieu a dressé pour Agar afin qu’elle y puise l’eau, allons également boire cette eau bue par la Samaritaine pour renouveler notre relation à Christ, et renouveler une relation définitivement apaisée avec chaque frère et chaque sœur de l’assemblée.

Dieu s’est révélé à une femme fugitive, une femme malheureuse, sur le point de vaciller, de tomber à deux reprises dans le désespoir, la détresse, la mort. Dieu se révèle à Agar, non à cause de sa piété, mais parce qu’elle se sent abandonnée, parce qu’elle est plongée dans une infinie tristesse. 

Je suis poussé ce matin par l’esprit Saint, à t’inviter à entrer dans cette dimension de la grâce du Père, car cette manifestation de l’ange de l’éternel auprès d’Agar, est bel et bien une manifestation de la grâce… L’église a besoin de voir dans chacun d’entre nous la manifestation de la grâce, de l’amour de Dieu…

L’histoire d’Agar est l’histoire d’une erreur humaine, comme nous le faisons tous, notre vie a été parsemée d’erreurs, de mauvais choix, beaucoup d’entre nous, ont payé le prix de ces mauvais choix, mais ne leur imputons pas le joug de leur passé, ayons pour eux une parole libératrice, une parole qui soit une véritable promesse, une parole qui restaure le cœur. Ne nous conduisons pas comme Sarah qui fait payer à Agar son erreur, et qui finit par adopter un comportement si odieux que cela put avoir affecté l’avenir même de la nation qui était en son sein ! 

N’oublions pas ce point que L’Eternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et plein de bonté. L’Eternel est bon envers tous, et ses compassions s’étendent sur toutes ses oeuvres » (Psaume 145:8-9).   

 « L’Eternel est miséricordieux et compatissant ». Ces sentiments qui caractérisent la nature de Dieu sont constamment exprimés dans les Ecritures. La plus grande caractéristique de la nature de Dieu, c’est Son Amour. Les plus claires descriptions que font les Ecritures de notre Père Céleste concernent Son amour, Sa miséricorde et Sa compassion. Rien, dans tout ce qui décrit le caractère de Dieu, ne stimule autant notre foi. 

L’ange de l’Eternel auprès de Agar a tracé ainsi ce chemin afin que nous l’empruntions, rejoins ce chemin, rejoignons ce chemin, pressons-nous  d’y entrer, d’aimer et de faire grâce comme Christ a fait grâce, je t’en prie réconcilie toi avec la dimension de la grâce, reçois là pour toi, afin que toi aussi, tu puisses témoigner sa compassion en aimant tes frères… n’emprunte ni la voie de Sarah, ni celle de Agar, aussi je t’invite à boire cette eau du puits que te montre Jésus pour étancher ta soif d’amour et de justice. Soyons les ambassadeurs de la réconciliation, réformons notre nature pécheresse qui nous porte au conflit et à l’incapacité de faire passer l’intérêt de notre frère ou de notre sœur … Réconcilions-nous en gardant à l’esprit de demeurer humble, car Jésus que nous aimons est doux et humble … Amen