La souffrance de Job

Le 1 août 2018 par dans Etudes Bibliques

Lecture de Job 3.26

Pour comprendre la douleur, la souffrance que celles-ci concernent le corps ou l’âme humaine, je vous invite à écouter JOB au travers d’un extrait du livre de JOB. La lecture de ce TEXTE, le verset des écritures au chapitre 3. Verset 26 relate’ ce que Job dit à ses amis.

JOB va ouvrir la bouche après un très long silence de sept jours et sept nuits en compagnie de ses amis souffrant avec lui, eux-mêmes silencieux pendant sept jours et sept nuits comme pétrifiés à la vue du corps dénudé de leur ami lui dont la renommée était grande dans le Pays d’Uts au sud de la Jordanie près du désert d’Arabie.  Job était perçu à l’époque comme une personne très importante en orient.

Ce que nous allons lire, témoigne l’absolue détresse, le désespoir d’un homme frappé à la fois dans son âme et sa chair qui a tout perdu, vivant dans l’effondrement matériel, physique et y compris dans la dimension de l’estime de lui-même. Ce verset de JOB 3.26 en dit long sur le tourment que traverse JOB au point que ses amis terrifiés, sont eux-mêmes saisis par une immense peine qui n’est absolument pas feinte. Lisons mes amis la déclaration de Job faite à ses amis :

« Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à celui qui souffre, la vie à ceux qui connaissent l’amertume ; qui attendent sans succès la mort et la recherchent plus qu’un trésor, qui se réjouiraient tout heureux et ravis s’ils trouvaient le tombeau à l’homme incapable de savoir où aller et que Dieu cerne de tous les côtés ». Cette parole de JOB en dit long sur l’angoisse qui étreint JOB, sur l’absolue souffrance morale.

Ce verset des écritures nous parle de la souffrance et de l’épreuve qui viennent soudainement frapper, terrasser la vie, renverser une existence. La bible nous indique notamment dans le livre de Job mais également dans les psaumes que l’épreuve atteint même les justes.

Le psaume 34 nous déclare que le malheur atteint souvent le juste…

Ce qui signifie en conséquence que l’épreuve que nous pouvons subir ne résulte pas nécessairement d’une transgression commise ni d’un manque de consécration dans notre vie chrétienne.

Jésus ne déclare-t-il pas dans l’évangile de Matthieu 5 au verset 45 « ….  Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes »

Nous devons comprendre à travers ce verset que le juste comme le méchant, connaissent la pluie comme le soleil, que Dieu n’est pas un Dieu injuste mais un véritable Père et ce Père nous invite à beaucoup de prévenance comme de bienveillance dans tous nos actes à l’égard de ceux qui souffrent à cause de la maladie ou bien d’un échec, d’épreuves de l’existence.

N’est-il pas en effet écrit dans le Psaume 34…18-19 L’Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, Et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement. Le malheur atteint souvent le juste, Mais l’Eternel l’en délivre toujours. Il garde tous ses os, Aucun d’eux n’est brisé.…

Egalement au Psaume 71 : 20 Tu nous as fait éprouver bien des détresses et des malheurs ; Mais tu nous redonneras la vie, Tu nous feras remonter des abîmes de la terre.

Psaume 34 : 6,17 Quand un malheureux crie, l’Eternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses.…

Enfin Jésus n’a-t-il pas déclaré dans l’évangile de Jean 16 :33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.

Lorsque nous évoquons la dimension de la souffrance, nous pensons comme nous l’avons évoqué précédemment à la figure de Job, lui qui est également une figure christique, en ce sens qu’il était juste aux yeux de Dieu, mais il n’a pas été épargné par la souffrance, par l’épreuve, la douleur.

Le livre de Job le décrit comme un homme de foi, patient, persévérant, et bon ; il était en effet réputé par le don qu’il manifestait autour de lui, mais il n’a pas été épargné par l’épreuve, la désespérance, la désolation. Comme je le disais à des amis cette semaine, s’il y a une personne qui peut comprendre une personne sans domicile fixe, c’est bien Job, parce que Job s’est littéralement retrouvé sur la paille.

Ses amis l’aperçurent de loin et ils ne le reconnurent pas et ils se mirent à pleurer tout haut, les amis de Job en le voyant ont été frappés de le voir comme ravagé, dévasté, désolé sans doute décharné physiquement.

Vous noterez cette parole de Dieu que je vous ai cité précédemment qui sera comme le fil conducteur de tout notre message … Job 3.26 « Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à celui qui souffre, la vie à ceux qui connaissent l’amertume ; qui attendent sans succès la mort et la recherchent plus qu’un trésor, qui se réjouiraient tout heureux et ravis s’ils trouvaient le tombeau à l’homme incapable de savoir où aller et que Dieu cerne de tous les côtés ».

Job était pourtant un homme saint, estimé par Dieu, puisque Dieu indiqua à Satan, qu’il n’y avait personne sur la terre semblable à Job. Dieu enchaina en indiquant à Satan c’est un homme intègre et droit.

Pourtant Job ne fut pas épargné par l’épreuve permise par Dieu, car Satan voulait en quelque sorte la peau de Job !

Job 2.4 Satan répondit à l’Eternel : « Peau contre peau, ! Tout ce qu’un homme possède ; il est prêt à l’échanger contre sa vie … Mais porte donc la main contre lui, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudira en face… » Satan lance un défi à Dieu. Tu vas voir celui que tu protèges, te trahira… mais il n’en sera rien, car JOB s’obstine à avoir une réponse en interpellant son Dieu. Ce que je t’encourage mon frère et ma sœur à faire et avec toi toute l’église.

Le thème de la souffrance a été abondamment traité dans tous les textes de la Bible et de différentes manières.

Il est vrai que lorsque nous parlons de souffrance nous pensons à la douleur physique du malade ou du blessé… La maladie crée de la souffrance incontestablement, et ce n’est pas seulement le ressenti de l’affliction physique mais il peut aussi y avoir de la détresse, de l’inquiétude, de l’angoisse. La détresse de ne plus être capable d’être dans le mouvement, ne plus être capable de se déplacer …

Une vie morale peut être ravagée lorsqu’on apprend que l’on est frappé d’une grave maladie. Nous avons alors l’impression d’être submergé par une forme d’abattement, d’épuisement et que la terre sous nos pieds chancelle et que tout est en train de basculer.

La lecture de la Bible nous fait découvrir que le mot douleur a une signification profonde et existentielle. La douleur touche ainsi à l’existence et aux épreuves que nous serions amenés à traverser. La douleur est non seulement physique mais elle est émotionnelle, affective, la rupture, la violence morale subie est source de tourments, de tristesses continuelles.

Dans les écritures, la douleur est présente sous toutes ses formes : douleur de l’enfantement (Gn 3.16, Jn 16.4) ; douleur de la maladie (Jb 7.5, Ps 120.4) ; douleur des hommes qui souffrent à cause de leur foi : Mt 27.7, Actes 5.41). L’accent n’est jamais mis sur la douleur physique mais sur ce qui entoure cette souffrance. L’auteur des psaumes, le roi David souffre et partage continuellement auprès de son Dieu sa plainte. Oh Dieu, ne te dérobe pas ; j’erre çà et là dans mon chagrin et je m’agite à cause de la voix de l’ennemi (Ps 55.1-3).

Le prophète Jérémie s’interroge comme Job sur la cause de la souffrance : Pourquoi ma plaie est-elle douloureuse ? Serais-tu pour moi comme une source trompeuse ? (Jr 15.18). Jésus agonise dans la douleur et le texte insiste sur les pharisiens qui se moquent et les brigands qui l’injurient (Mt 27.39 et suivants).

La souffrance est liée au mépris, à la calomnie, à l’abandon, à la haine ou à l’endurcissement des hommes. Loin d’être une simple douleur physique, la douleur peut également avoir un caractère spirituel : elle est une forme d’humiliation devant Dieu, la douleur est alors un signe de sa réprobation, parfois de sa colère : Dieu humilie parfois les hommes dans leur cœur par la souffrance.

Ils sont amoindris par leur malheur et la souffrance (Ps 107.39). Je dis à Dieu : ne me condamne pas, dis-moi pourquoi tu me prends à partie ? (Jb 10.2). En revanche, dans les épîtres Paul se glorifie de ses infirmités : Dieu m’a mis une écharde dans la chair (2 Co 12.7), C’est pourquoi je me plais dans les outrages, les calamités, les persécutions, les détresses, car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort (2 Co 12.10).

C’est bien parce que dans tous ces textes et d’autres encore – tous les récits de la passion – la souffrance a un caractère spirituel que son contraire ne sera pas tant la santé et le bien être que la consolation et la réhabilitation par la grâce de Dieu.